Hey salut l'ami.
Aujourd'hui, je...je...bon aujourd'hui j'ai entendu parlé d'une guerre dont je ne soupçonnais pas l’existence : le blog de filles.
Kesako? ba pour faire simple, un marché qui fonctionne du tonnerre, à savoir la publication de bloggeuses et ses conséquences à savoir que les éditeurs sortent tout et rien sur le sujet en espérant la bonne poule ( ahahah....non? ). Bref rien de nouveau au pays de l'encre noir.
Mais j'ai fais tilte. Je fais souvent tilte. En fait on a exactement le problème qui gangrène le monde si fermé de la bd franco belge. D'un côté des éditeurs qui cherchent comme des bêtes sauvages, la bd, l'auteur, le truc qui fera péter le champagne et de l'autre le paradis des auteurs vu par ceux qui n'y sont pas.
Je n'ai pas la recette miracle, mais un avis, comme tout le monde. On ne peut pas avancer encore plus dans cette logique. On tue le marché de la bd mais aussi de la création. En ce moment il n'y a que les noms qui signent pour plus de sécurité. Mais un nom est il gage de qualité ? Je ne lâcherais pas de nom, mais quand je vois ce que certains pondent et ce qui est refusé de l'autre pour les sans nom ( ouais ça fait un peu sans papier, mais y'a de l'idée...) je reste dubitatif et perplexe et en colère.
On (et je dis bien on à savoir les éditeurs comme les auteurs) On a tué la bd. Trop de sorties, trop d'auteurs. Mais sur quels critères refuser une publication alors? et pourquoi refuser un tel et pas un tel? pourquoi publier un tel et pas un tel? ce n'est pas mon boulot à vrais dire moi je suis auteur. Alors je parlerais en tant qu'auteur.
A mon avis notre part de responsabilité se situe au niveau de la création mais aussi des objectifs. Pour ma part j'essaye avec mes écris d'apporter quelque chose en plus, pas forcement original ( c'est très dur je trouve ) mais au moins d'apporter ma touche comme j'aime à le dire. A quoi cela me servirait de m'engouffrer dans un secteur déjà overbooké ?
Aller prenons l’héroïque fantasy ! comment écrire quelque chose de différent maintenant quand on voit le nombre incroyable de bouquin sur le genre? Alors on a les nains de machins, les elfes de truc, le dragon Xy, bref y'en a partout. Mais quel est l’intérêt réellement se sortir ce genre de bouquin. J'adore l'HF. Mais là..quand je prends un résumer, que je le lis, bas hop je repose. Inintéressant au possible ou copiage sur copiage. Mais le souci c'est que si je veux m'y mettre, avec mon truc et bien je serais quand même noyé dans ce marasme. Alors à quoi ça sert en tant qu'auteur de faire ce genre de bouquin? pourquoi ?
N'est ce pas notre rôle de chercher à toujours faire autre chose, à être différent à proposer une lecture avec un vrais thème, de vrais personnages ? On défini en gros que l'on a un certain nombre de manières pour raconter une histoire. Les sujets seront toujours les même. Cela revient constamment finalement; ce qui change étant le contexte et l'auteur.
Donc là je reviens à ma position d'auteur. Quand je vois des annonces sur des forums ou la personne nous raconte ça super idée, je n'arrive pas à comprendre ses auteurs en devenir ou qui existent. Pourquoi ? pourquoi vouloir devenir auteur? qu'est ce que tu cherches à raconter? qu'est ce qui te parle dans métier? quand tu écris une histoire que veux tu raconter? quel message veux tu faire passer? c'est important. Sinon ce n'est que du vide, inintéressant critiqué méchamment. Combien de fois ai-je entendu pendant des salons : mouais mais il n'y a rien d’intéressant en ce moment, c'est très moyens les bds qui sortent, rien qui me parle etc etc.
Ne faudrait il pas tout simplement revenir à ce qui fait et qui est un véritable auteur : exprimer un véritable fond et créer une véritable histoire empathique pour le lecteur. Un auteur se doit et c'est un devoir je crois de respecter ceci. Alors oui on pointe vegas ma première bd ? c'était bien une sorte hollywood bd? effectivement. Mais derrière, si j'avais fini la série vous auriez compris le véritable enjeux que j'espèrais évoquer : le pouvoir des hommes sur la femme.
Voilà je finirais par une réflexion de Werber : quand on écrit une oeuvre, on est pas là pour écrire sa vie et encore moins par envie pour faire comme les autres. On devient auteur ou écrivain parce que l'on a besoin de raconter la vie de personnages, d’évoquer ses idées de faire passer un message.
Auteur c'est un métier pas un Graal qui fait rêver. Mais quand on le devient il faut savoir garder en tête ce qu'est un auteur.
